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Réfexion de Jean-Christophe DEJEAN / pianiste et chef d'orchestre.
Je reconnais qu'il y'a globalement moins de monde à la porte ! Je ne saurais trop comment l'expliquer .
Bernard Delmas nous qui avons connu les auditions avec 25 sérieuses candidates chanteuses ça nous change aujourd'hui…
Quand on regarde les annonces on voit des phrases type « débutants
acceptés si motivés » ou encore des gros orchestres variétés qui
proposent de devenir des pseudos « centres de formation artistique »…
cela était presque impensables il y'a encore 15 ans.. C'est un constat .
La disparition du simple mot « bal » est aussi un constat : on joue
toujours les meme titres et le public est le même mais maintenant on
fait un show ou un concert .
L'orchestre est aussi tiré vers le bas : l'orchestre de 9 artistes des
années 90 est maintenant qualifié de « grand orchestre ».. ce qui veut
dire que ceux de 14 ou 15 sont des « immenses orchestres? ».
C'est peut être aussi aux chefs d'orchestre d'assumer ce qu'ils font à
notre métier ( que je pratique professionnellement depuis 1995).
Pour en revenir à nos moutons, je dois dire que pourtant les
conservatoires sont pleins et les Chanteur et les Chanteuse existent:
pour avoir été Pianiste pianiste à Mogador  pendant quelques années,
lors des auditions de comédie musicale, j'avais du 60 candidats par
jour et ceci pendant quatre jours.. 
Le métier de musicien dans un orchestre de bal (variété ou musette) fait-
il encore rêver les jeunes générations en 2024 ?
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Le métier de musicien dans un orchestre de bal, qu'il s'agisse de variété ou de musette, a
longtemps été perçu comme une profession qui fait rêver. L'imaginaire collectif associe
cette activité à la fête, à l'art de la scène, et à la liberté de création. Cependant, en 2024,
l'attractivité de cette voie semble avoir perdu de son éclat auprès des jeunes générations,
dans un contexte où les transformations culturelles, technologiques et économiques
redéfinissent le secteur du spectacle vivant. Dès lors, il convient de se demander si le
métier de musicien de bal parvient encore à séduire les jeunes ou s'il est devenu un
vestige d'une époque révolue.
La tradition du bal : entre nostalgie et modernité
Le bal populaire, longtemps au cœur de la vie sociale française, a connu une profonde
mutation au fil des décennies. Si, autrefois, l'orchestre de bal constituait un élément central
des festivités locales et des événements familiaux, il a peu à peu été supplanté par d'autres
formes de divertissements, notamment avec l'avènement des DJ, des plateformes de
streaming musical et des playlists personnalisées. Cela a contribué à une transformation
des pratiques et à une dévalorisation symbolique de l'orchestre de bal.
Aujourd'hui, la perception du métier de musicien dans un orchestre de variété ou de
musette est souvent teintée de nostalgie. Le musette, en particulier, est associé à une
image vieillissante, qui ne correspond plus aux aspirations et aux goûts des jeunes
générations, davantage tournées vers des styles de musique plus modernes et des
carrières plus en phase avec l'économie numérique. La tradition musicale du bal semble,
dans ce contexte, peiner à se renouveler et à s'adapter aux attentes d'un public plus jeune.
La réalité économique : précarité et intermittence
Le métier de musicien de bal s'inscrit dans le cadre du régime de l'intermittence du
spectacle, un statut à la fois envié et critiqué pour sa précarité. Les jeunes artistes qui
envisagent cette carrière doivent faire face à des conditions de travail souvent difficiles : la
multiplication des cachets nécessaires pour maintenir le statut, l'incertitude des contrats, la
compétition accrue avec d'autres formes de prestations artistiques, et la diminution des
opportunités dans les petites communes qui avaient autrefois un lien privilégié avec ces
événements musicaux.
En parallèle, l'essor du numérique a bouleversé le modèle économique du spectacle
vivant. Les jeunes musiciens sont de plus en plus tentés par d'autres formats de carrière,
comme la production musicale en ligne, les concerts diffusés en streaming, ou l'auto-
entrepreneuriat dans la création de contenus digitaux. Le métier de musicien de bal, avec
son modèle économique traditionnel basé sur les prestations en présentiel, semble
aujourd'hui moins attractif.
Les nouvelles aspirations des jeunes musiciens
Les jeunes musiciens d'aujourd'hui sont plus enclins à rechercher des voies artistiques qui
leur offrent davantage de visibilité, de liberté créative et de perspectives économiques
viables. Le rêve de monter sur scène avec un orchestre de bal, pour jouer des standards
de la variété française ou des airs de musette, semble être remplacé par d'autres ambitions
: composer ses propres morceaux, percer dans des genres musicaux contemporains tels
que l'électro, le rap ou la pop internationale, et exploiter les outils numériques pour
développer une audience à plus grande échelle.
La société elle-même valorise de plus en plus l'innovation et l'originalité. Le métier de
musicien de bal, perçu comme répétitif et peu valorisé médiatiquement, peine à répondre
à ces nouvelles aspirations. De plus, les jeunes artistes recherchent souvent une
reconnaissance qui va au-delà du simple statut dintermittent, préférant des carrières qui
leur permettent de se construire une identité artistique forte, en phase avec les tendances
actuelles.
Conclusion
En 2024, le métier de musicien de bal, qu'il s'agisse de variété ou de musette, ne fait plus
autant rêver les jeunes qu'auparavant. Enraciné dans une tradition musicale qui peine à se
renouveler et confronté à une précarité croissante, ce métier semble de moins en moins
compatible avec les aspirations d'une jeunesse en quête d'innovation, de visibilité et de
stabilité. Pour autant, il ne faut pas enterrer trop vite ce pan de la culture populaire : s'il
réussit à se réinventer, en s'ouvrant à de nouveaux genres et à de nouvelles pratiques, le
bal pourrait retrouver une place dans le paysage artistique contemporain, et ainsi séduire
de nouveau les jeunes générations.
Loïc RANDEYNES
Professeur certifié d'éducation musicale
Personnalité qualifiée auprès de la Confédération Musicale de France
Membre de l'orchestre Tony Bram's
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